Aujourd’hui je tombe sur un article paru dans « le Monde Business » qui commence par « General Electric a annoncé que l’entretien annuel, véritable institution RH au point d’être inscrit dans la loi, était abandonné… De grandes entreprises vont supprimer l’entretien annuel d’évaluation car il coute du temps.
En effet, un EAE prend du temps surtout lorsqu’il est bien fait.
C’est un outil RH et de management. Il est un instant privilégié entre le manager et son collaborateur pour échanger sur les résultats d’une année écoulée et sur les futurs objectifs individuels (en termes de performance, d’évolution et de formation).
Un des rôles du manager est de déceler les potentiels et de les développer pour le bien de l’entreprise. Je dirais même que cela doit entrer dans sa propre évaluation.
Un client, manager d’une surface de vente d’une enseigne internationale doit autant développer le chiffre d’affaires du centre de profit que de faire progresser ses collaborateurs pour qu’ils évoluent dans la compagnie. C’est une demande explicite de son management.
Comment peut-il s’y prendre autrement qu’en ayant des entretiens individuels réguliers ?
Il peut continuer à la mode du pifomètre en évaluant son ressenti par rapport à telle ou tel collaborateur.
Un autre client, qui ne pratique pas l’EAE, a fait progresser des personnes et leur a donner des responsabilités. Très contents de cette opportunité, ils ont été très motivés et rapidement, ils ont atteints leur niveau d’incompétence. D’où un sentiment de frustration des deux parts. Un suivi par des entretiens annuels d’évaluation, avec des objectifs de progressions accompagnés par des formations et des suivis individualisés auraient permis une réelle évolution au sein de l’entreprise.
Ces deux exemples illustrent bien une des utilités de l’entretien annuel d’évaluation. Si ce n’est fait dans votre entreprise, faites-le et vous gagnerez du temps et des compétences.