Dans l’article précédent vous avez pu lire comment Martin Seligman a démontré que nous disposons de 40% de libre arbitre.
Dans cette article, je vous propose d’utiliser cette capacité intrinsèque pour améliorer votre confiance en vous.
Avez-vous déjà eu l’occasion de voir le Mont-Blanc sous plusieurs angles et d’avoir pu choisir l’angle qui vous plaisait le plus ?
Faites-en l’expérience. Que ce soit un paysage, un bâtiment ou même un arbre. Choisissez la vue qui vous plaît le plus et gardez cette photo en tête.
Que vous en fassiez l’expérience ou pas, vous savez comme moi que c’est possible.
Je vous dis que c’est également possible pour un événement qui vous est arrivé, vous pouvez l’expliquer sous différentes perspectives, et c’est à vous de choisir.
Je vais vous montrer comment.
Commencez par choisir un événement réussi ou un échec qui vous est arrivé dernièrement.
Listez par écrit les causes qui ont amené la réussite ou l’échec. Notez les faits concrets avec des données quantifiées et réalistes. Pensez au contexte qui souvent participe à la réussite ou à l’échec.
Une fois cette liste exhaustive terminée, évalue pour chaque cause votre part de responsabilité ou plutôt, à quelle hauteur cette cause est de votre fait ou dépend de vous.
Je vous propose l’échelle suivante :
Evaluez-vous avec sincérité et bienveillance avec vous même, soyez juste et ne minimisez pas ou n’augmentez pas votre part de responsabilité.
Faites un deuxième examen avec un regard pragmatique, réaliste et bienveillant.
Mesurez ainsi votre réelle part de responsabilité dans la réussite ou l’échec de cet événement. Quelle photo avez-vous envie de garder en tête ?
Le+ : Partagez cette exercice et vos résultat avec une personne avec qui vous vous sentez en confiance, elle pourra vous aider à voir encore plus clair et vous aidera ainsi à changer de perspective.
Dans l’ensemble des outils de la psychologie positive initiée par Martin Seligman en 1998 un des éléments fondamentaux est le libre arbitre.
La notion du libre arbitre est importante puisqu’elle donne la possibilité d’agir sur son environnement, de le modifier si nécessaire (lorsque c’est possible) ou d’adapter sa perception de cet environnement.
Martin Seligman a déterminé que l’Humain dispose d’un libre arbitre à hauteur de 40%.
Seligman a initié une étude sur 700 jumeaux monozygotes élevés dans des milieux différents, c’est à dire que ces enfants sont nés du même œuf puis ont été séparés (aux USA, les grossesses non désirées sont souvent menées à termes puis les enfants sont adoptés). Les comportements de chaque sujet ont été observés et analysés à travers une grille.
Les résultats de cette étude montrent que 50% des comportements (et raisonnements) sont induits de manière génétique et sociétal, 10% sont induits par l’environnement direct spécifique et 40% sont spécifiques et propres au sujet au sujet.
C’est relativement simple, il suffit de comparer les comportements des jumeaux 2 à 2 et d’identifier les similitudes : s’ils ont des comportement identiques c’est que ces comportements sont déterminés par leur généalogie et cela représente 50% des comportements. Ici la généalogie représente l’apport génétique de chacun auquel on ajoute les comportements induits par la société, par exemple une fille s’habille en rose et joue à la poupée et un garçon s’habille en bleu et joue aux petites voitures.
Pour les comportements spécifiques, il suffit de comparer chaque sujet élevé dans un même milieu et d’identifier les similitudes, par exemple tous les sujets élevés dans un milieu ouvrier comparés avec les sujets élevés dans un milieu agricole, ou, tous les sujets élevés dans des milieux à revenus modestes par rapport aux sujets élevés dans des milieux favorisés. Ce qui s’évalue à 10%.
La quote-part qui reste dépend du sujet lui-même et s’évalue à 40% environ. Selon Martin Seligman, cette quote-part ne dépend d’aucun facteur extérieur, donc elle représente la part de libre arbitre de chacun.
Ce qui est une bonne nouvelle ! Nous ne sommes pas déterminés à la naissance et pouvons évoluer voire changer. Autrement dit, Nous, les Humains, avons la capacité de modifier nos schémas et processus.
Il existe un schéma comportemental qui est intéressant à modifier car il apporte de meilleures relations avec autrui, une meilleure auto-évaluation (donc une augmentation de sa confiance en soi) et une perception améliorée de son environnement. Finalement rend les individus plus heureux.
Pour améliorer ces schémas comportementaux, je vous propose d’apprendre à changer de perspective afin de choisir celle qui vous correspond mieux et qui vous rend plus heureux.
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